On le présente comme le créateur du mumble rappeur. Depuis qu’il est entré dans le game en tant que membre du collectif de rap d’ATL The Dungeon Family, Future a été présenté comme la future grande star du rap.
Après avoir fait ses preuves avec des mixtapes et des classiques tels que Dirty Sprite, Black Woodstock et Astronaut Status, Future a accédé au statut de major label avec Pluto en 2012 et, depuis, il n’a cessé de nous faire pénétrer dans son monde hédoniste fait drogues avec une style unique.
À lire aussi : les 30 meilleurs rappeurs d’Atlanta
Future cherche à prolonger son règne avec la sortie de son album studio I NEVER LIKED YOU, et pour célébrer sa sortie, nous avons entrepris la tâche presque impossible de parcourir son catalogue pour choisir les 20 meilleures chansons de Future. Toutes les mixtapes, tous les albums studio et tous les EP de Future sont pris en compte, seuls les couplets des invités ne le sont pas. Ces 20 chansons montreront au moins au monde entier pourquoi Future est un tel pionnier.
20 meilleures chansons de Future – meilleurs sons, morceaux
20. « Red Light »
Certains se plaignent que Future ne nous donne qu’un aperçu superficiel de ses démons intérieurs, mais « Red Light » est la preuve que Future peut aller beaucoup plus loin. Sa voix grinçante, qui semble sur le point de s’effondrer en larmes, laisse place à des paroles qui révèlent le bagage émotionnel de son abandon par son père lorsqu’il était enfant. À part Tupac, il n’y a pas eu beaucoup de rappeurs de platine assez courageux pour écrire des paroles sur l’isolement aussi honnêtes que celles-ci : « L’argent m’a fait hésiter, qu’est-ce que j’ai à vivre ? / Toute cette gloire devient terrible. » Celle-ci vient directement du coeur.
20. « Stick Talk »
L’un des morceaux qui, selon Michael Phelps, l’a motivé à remporter l’or aux Jeux olympiques, ce banger vous donnera l’impression d’être Terminator à la salle de sport. Future crache avec une conviction qui élève des paroles ignorantes (« Imma tell a lie under oath ! ») en quelque chose d’étrangement inspirant.
19. « Dirty Sprite »
Si vous voulez comprendre ce qui a fait de Future l’artiste qu’il est aujourd’hui, alors ce morceau de jeunesse vous dit tout ce que vous devez savoir. « Je suis sur ce Pimp C/ Je suis sur ce DJ Screw/ Je suis sur ce Big Hawk/ Je ne sais pas quoi faire », crache-t-il sur une ligne de piano dont Scott Storch serait jaloux. Future a un flow décontracté sans effort ici, et prouve qu’il peut être tout aussi engageant même sans l’autotune.
18. « Deeper Than the Ocean »
C’est la naissance de Future Hendrix – un personnage qui rend hommage au penchant de Jimi Hendrix pour la rock star qui n’a jamais eu de zone de confort musicale – alors qu’une mélodie de guitare réfléchie inspire une méditation émouvante de Future sur la célébrité et l’humanité qui se perd parfois en chemin. Le solo de guitare épique qui arrive à 2:50 montre que les influences de Future sont tout autant ancrées dans le rock classique que dans le rap sudiste vintage.
17. « Benz Friendz (Whatcutola) » ft. André 3000
Les soi-disant « vraies têtes pensantes du hip-hop » ne croient pas que Future ait sa place sur la même piste qu’un parolier du calibre d’André 3000, mais cette collaboration a prouvé que ses barres noueuses, animées par l’autotune, étaient tout aussi valables que tout ce que 3 Stacks avait à dire. Les deux hommes se livrent à un échange de paroles, Future prouvant sa valeur en s’engageant à vendre de la drogue par la fenêtre de sa Maybach. Une des meilleures chansons de Future. Ce morceau de Pluto est peut-être l’un des premiers indicateurs que Future peut se mesurer aux légendes et en sortir indemne.
16. « Special » feat Young Scooter
Dès les premières secondes de « Special », Future crie « Go to work ! » en essayant de se réveiller de sa torpeur. Sur un rythme spacey délirant, il semble déçu de ses propres limites, chantonnant : « Tu n’essaies même pas d’être spécial » avant de s’élever vers les étoiles – c’est la musique de l’auto-motivation à son meilleur.
16. « Lay Up »
« Lay Up » fonctionne si bien parce qu’au milieu des belles et grandioses cordes, Future nous sermonne à plusieurs reprises avec l’éthique qui le fait avancer. « Je ne fais pas de conneries si c’est régulier/ Je ne frapperai pas ce blunt si c’est régulier » est vraiment un conseil à suivre. Une des meilleures chansons de Future
15. « Turn On the Lights »
Écrit sur l’idée que Future se faisait de la fille de ses rêves, cet album a montré au monde que Future pouvait aussi être une pop star, ouvrant la voie à des morceaux influencés par la house comme le tout aussi dynamique « Incredible ». Il y a un romantisme optimiste dans « Turn On the Lights » que Future a peut-être perdu par la suite ; il nous rappelle que la vision du monde de Future sur les femmes n’a pas toujours été aussi paranoïaque et déprimante.
14. « Fuck Up Some Commas »
Future donne l’impression qu’il est facile de chevaucher ce rythme chaotique, en se concentrant sur le meurtre avec sang-froid. Une ode à la dépense d’un camion rempli d’argent et à l’augmentation du nombre de virgules au-delà de sept chiffres, le flux d’arrêt et de départ du troisième couplet montre que Future peut plier et contorsionner sa voix à volonté pour un effet enivrant.
13. « Might As Well »
Ce morceau est un regard révélateur sur le fonctionnement interne de l’esprit de Future, et aussi un témoignage de son ascension (« Je vendais du crack quand Snoop faisait du jus et du gin » révèle-t-il). En évoquant son mariage raté avec Ciara et les obligations de pension alimentaire qui en découlent, l’écoute de « Might As Well » ressemble à un tête-à-tête de fin de soirée avec un ami qui a désespérément besoin de se confier.
12. « Wicked »
Il s’agit d’un banger aux basses lourdes qui poussera votre système de sonorisation à ses limites, Future comparant l’argent à des asperges d’une manière qui vous donnera le vertige tandis que les synthés du beat vous entoureront. Comme l’a dit avec plus d’éloquence un commentateur de YouTube : « Future a l’air d’une Ambulance déglinguée ! »
11. « Hallucinant »
Aussi trippant que son titre le suggère, « Hallucinating » est une ode à la vague après avoir pris trop d’hallucinogènes. C’est l’une des chansons les plus complexes de Future sur le plan musical, ce qui prouve une fois de plus la diversité de son oreille, ce morceau ressemblant à une version déjantée de « Lucy In The Sky With Diamonds ». Au moment où Future se compare explicitement aux Beatles, vous vous surprendrez à hocher la tête en signe d’approbation.
10. « Codeine Crazy »
Il y a quelque chose de nostalgique dans « Codeine Crazy », une chanson qui vous met dans l’état d’esprit d’une personne en transe induite par le maigre. À la première écoute, cette chanson célèbre peut-être de façon discutable un mode de vie à forte teneur en maigre, mais si l’on regarde un peu plus loin, il est clair que Future est loin d’être à l’aise (il concède sobrement « Drownin’ in Actavis/ it’s suicide ! ») avec son environnement. Une des meilleures chansons de Future
9. « All da Smoke » ft. Young Thug
Cette collaboration entre Future et Thugger a une tournure de phrase folle (par exemple : « Blowed your college fund on my bitch ! ») qui vous fera tendre la main vers le bouton de rembobinage. Avec un beat alimenté par un échantillon vocal obsédant, « All da Smoke » a quelque chose de glaçant, les deux rappeurs étant au sommet de leur art.
8. « March Madness »
Au milieu de références à la fête hédoniste et aux femmes faciles, Future débite certaines de ses mesures les plus conscientes sur le plan social dans « March Madness ». Il révèle sa consternation face à une Amérique qui abat les jeunes hommes noirs sur un coup de tête, ainsi que la paranoïa qui fait que les Noirs ne peuvent même pas faire la fête sans avoir une arme pour se protéger. C’est Future à son meilleur, un artiste qui donne l’impression d’avoir une crise de panique même lorsqu’il utilise du fil dentaire au club.
7. « I Serve the Base »
Hymne du quartier qui associe les rythmes lourds et les drogues, « I Serve the Base » est l’occasion pour Future de nous rappeler ses débuts modestes et le fait qu’il a atteint le sommet par ses propres moyens (« They tried to make a pop star and they got a monster ! », aboie-t-il). Ce titre fait écho à l’émouvant « Hell of a Life » de Kanye West, avec le rythme dément de Metro Boomin qui porte Future à des sommets insensés. Une des meilleures chansons de Future
6. « Hardly »
Future utilise le studio comme une cabine de confession, s’absout de ses péchés tout en remettant en question les motivations de son entourage. Le refrain est simple, mais va droit au but : un Future émotif rappelle à ses ennemis qu’il n’oublie jamais. Alors que d’autres rappeurs assimilent l’intoxication à une bonne vie, Future dit qu’il le fait uniquement pour réprimer ses démons, avec « Hardly » une chanson qui fait allusion à une personnalité addictive qui est parfois coupée de la réalité.
5. « My Collection »
L’un des morceaux les plus amers et les plus tordus de Future, « My Collection » révèle un artiste qui tente de se venger d’un ex qui lui a fait du tort. Cette chanson ne gagnera pas de prix pour avoir remonté le moral des femmes, mais c’est un aperçu sans faille de la psyché d’un ego brisé, un morceau de vengeance brutalement honnête. Les autres artistes de Future pourraient édulcorer leurs émotions par peur de choquer, mais Eminem écrivait régulièrement des chansons sur les relations amoureuses comme celle-ci à l’époque de Marshall Mathers, alors pourquoi Future ne pourrait-il pas le faire ?
Parfois, les relations peuvent nous laisser un sentiment de colère et d’isolement, et ce sont des sentiments valables, bien qu’imparfaits, que Future ose explorer au milieu de quatre minutes de rap mélodique, évasif et luxuriant. La vidéo NSFW, quant à elle, est comme la couverture originale de l’album Electric Ladyland de Jimi Hendrix qui prend vie.
4. « Perkys Calling »
Après les décès de Lil Peep et Mac Miller dus à la drogue, « Perkys Calling », le morceau phare de l’excellente mixtape Purple Reign de 2016 de Future, a hérité d’une étrange prescience, ce titre s’enfonçant dans l’esprit de quiconque a déjà lutté contre l’addiction. Des paroles telles que « Je dépense cet argent comme si c’était du fast-food » seront brutalement familières à tout toxicomane, tandis que l’idée que les « Xannies appellent » Future est un concept teinté de tristesse.
Avec une génération entière de rappeurs apparemment incapables de se débarrasser de leurs dangereuses dépendances au Xanax et au Lean, « Perkys Calling » ressemble à une chanson qui définit une époque ; une carte routière de tout ce que nous sommes et de tout ce que nous devons fuir.
3. « Drankin N Smokin » feat Lil Uzi Vert
Bien qu’il soit difficile d’affirmer qu’il s’agit de l’un des meilleurs albums collaboratifs jamais sortis, ou même du meilleur album collaboratif avec l’un ou l’autre de ces deux artistes, il fait son taff sans aucun doute et nous avons pléthore de bangers qui serviront de bande sonore pour toutes les soirées des deux années à venir.
2. « Life Is Good » feat Drake
Future et Drake essaient depuis un certain temps déjà de mettre au point une collaboration. Si l’on remonte à près de dix ans, jusqu’au remix de 2011 de « Tony Montana », les deux stars n’arrivent tout simplement pas à s’accorder.
Il y a « Never Satisfied » de Future, qui se termine brusquement pour éviter un couplet de Drake. Il y a aussi « Blue Tint » de Drake, qui utilise une bonne dose de Future comme un glaçage. Ils ont passé tout leur projet de tag-team, What a Time to Be Alive, à se couper l’un l’autre, à tel point que la mixtape se termine par deux chansons solo.
Leur dernière chanson ensemble, « Life Is Good », n’est pas tant une collaboration entre Drake et Future qu’une chanson de Drake et une chanson de Future faite ensemble.
1. « Mask Off »
Aucune chanson de Future ne fait danser les gens comme « Mask Off », avec son sample de flûte exotique et ses basses endiablées qui font ressortir le meilleur de l’artiste, qui rappe avec une cadence décontractée et des paroles que l’on peut toujours citer. Il serait facile de dire que Future a été porté par le beat de Metro Boomin et son sample réconfortant de « Prison Song » de Tommy Butler, mais peu de rappeurs peuvent se fondre dans un morceau de musique aussi facilement.
Bien sûr, Future ne dit pas grand-chose, mais le fait qu’il vous fasse manger des calamars tous les mercredis montre aussi qu’il n’a pas vraiment besoin de le faire. Il est difficile d’imaginer une époque où « Mask Off » ne fera pas danser une foule d’inconnus.